Intime et politique s'insèrent dans les espaces du Musée du Folklore et des Imaginaires pour
leur faire raconter le genre, les corps, la sororité et les sexualités. C’est le musée, et plus
précisément son annexe, qui a inspiré ce découpage. Virtuellement, ces luttes prennent place
dans la pharmacie, la salle de classe et les chambrettes. Ces luttes relèvent toujours de
l’intime.
“Pour les femmes, dire l’intime c’est déjà changer le monde, décaler les regards, faire évoluer
les comportements et les mentalités. Dire je pour une femme c’est politique.” Cette phrase
s’inscrit dans la lignée des mouvements féministes des années 70. Les militant·e·s scandaient
“l’intime est politique” comme un slogan de revendication aux droits, à l’égalité, la visibilité
et la reconnaissance. Un siècle plus tôt, Virginia Woolf écrivait un ouvrage majeur : Une
chambre à soi. Avant même que le terme “féministe” soit employé comme il l’est aujourd’hui,
Virginia Woolf repensait l’espace intime, inhérent à la vie des femmes, en le valorisant comme
un lieu d’émancipation et de création.
Trouble dans le genre, Notre corps, nous-mêmes, Mes bien chères sœurs, Les joies d’en bas sont
quatre titres d’ouvrages ayant marqué les pensées et revendications de ces dernières années. Ce
jeu de citations offre une bibliothèque féministe tout au long de l’exposition.