Les héritages préalablement présentés permettent également de questionner les sexualités
et la façon dont les corps des femmes sont perçus et représentés. Ces derniers sont
effacés ou
hyper-sexualisées, assujettis à des canons stéréotypés. Selon les époques, les
injonctions évoluent.
Sont-elles représentatives du corps des femmes ? Il importe de valoriser les corps ne
rentrant pas
dans les normes imposées.
De la même manière, le plaisir et la sexualité des femmes n’échappent pas aux injonctions. Les orientations et pratiques sexuelles sont propres à chacun·e. Avoir la liberté d’explorer son corps et ses envies se réfère directement à un message politique et féministe. De nouvelles images d’identifications et de nouveaux modèles sont nécessaires à une sexualité au-delà des mythes et des injonctions qui brident le rapport au corps et au plaisir.
Le documentaire Mon nom est clitoris met en lumière des jeunes femmes qui
dévoilent
leurs apprentissages et réflexions sur la sexualité. Les échanges abordent tour à tour la
masturbation, le rapport au corps et au plaisir, les relations intimes. Le ton léger n'exclut
pas un
discours plus politique, un besoin d’émancipation. Sont évoquées la méconnaissance du
corps des
personnes assignées femmes avec la vulve et le clitoris, l’éducation sexuelle très centrée sur
le plaisir
des personnes assignées hommes.
La portée féministe et éducatrice du documentaire invite celle·eux qui le regardent à déconstruire les stéréotypes qui entravent une sexualité épanouie ainsi qu’à questionner en toute bienveillance le rapport à sa propre intimité.